En prenant l'avion pour retourner dans le Michigan, après des vacances en Europe, un officier américain de la police d'immigration, Tommy Ontko, lit l'hebdomadaire. Il tique sur le nom d'Arce Montes. De retour aux Etats-Unis, il pianote dans ses fichiers: sa mémoire était bonne. Le 13 mars, l'Espagnol avait été arrêté dans le comté de Miami-Dade, en Floride, pour s'être masturbé dans la chambre d'une cliente d'un hôtel de Miami Beach. Il avait déjà été surpris le 5 octobre 2000 pour des faits similaires. Interrogé, il évoque le 5e amendement et garde le silence. Il reconnaît simplement être «serveur, sans emploi», avant d'être incarcéré.
Normalement, Arce Montes aurait pu être libéré sous caution, le 15 avril. Aussitôt informées, les autorités françaises bloquent sa libération. Deux gendarmes se précipitent en Floride récupérer un échantillon d'ADN. Montes refuse.
Les Français repartent avec
un prélèvement effectué par les Américains.
Grace aux banques de données d'ADN et à la sauvegarde de l'empreinte
génétique du sperme retrouvé sur Caroline, des analyses
pourront avoir lieux 4 ans après les faits. Le résultat des
analyses pratiquées par le laboratoire d'analyse scientifique de Paris
est sans ambiguïté: l'ADN de l'Espagnol et celui retrouvé
sur le corps de Caroline Dickinson ne font qu'un. Le 20 Novembre 2001, 5 ans
après le meutre de la petite Caroline Dickison, Francisco Arce Montes
est remis aux autorités françaises.
Francisco Arce Montes, arrêté aux Etats-Unis pour le meurtre de Caroline Dickinson, avait une compagne et un en-
fant en Bretagne. A l'époque des faits, en 1996, le couple vivait à Vitré, près de Rennes. Or, jusque-là, rien ne permettait de relier ce marginal, qui parcourt le monde, à la région où a été tuée la jeune Britannique. Aujourd'hui Francisco Arce Montes est en prison pour le viol et l'assassinat de Caroline Dickinson...